TROTTINETTE ELECTRIQUE, GYROROUE...: UNE VRAIE MOBILITÉ POUR LES FEMMES EN 2024 ?
Publié par Mélia dans EDPM et MicroMobilité le 7/03/2024 à 11:31
Aujourd'hui c'est la journée des droits de la femme, un jour spécial pour se pencher sur la mobilité au féminin. Existe t-il toujours des inégalités ? Comment les femmes perçoivent les déplacements en trottinette électique ou la gyroroue ? Mais aussi, qu'apporte cette mobilité pour les femmes ? Nous savons que ce sont de formidables engins écologiques et économiques, permettant aux utilisateurs de gagner du temps et de l'argent... tout en se sentant plus libre. Mais qu'en est-il exactement pour les femmes ? Elles qui sont de plus en plus nombreuses à être des consommatrices de ce type d'engin...
Rappelez-vous il y a quelques années nous vous partagions les portraits de wheelers d'un groupe de femmes que nous avions interviewé. Aujourd'hui, faut-il penser que la roue est anti-féminité ? Au delà de l'aspect économique et écologique, n'y a t-il pas d'autres avantages spécifiques ? Est-ce-que les femmes sont toujours peu nombreuses dans le domaine ? On vous dit tout dans ce nouvel article...!
EDPM : FAUT-IL S'INQUIÉTER DES INÉGALITÉS ?
L'essor des EDPM (trottinettes et roues électriques) comme mode de transport urbain a indéniablement transformé la mobilité dans nos villes. Depuis des années ils offrent une alternative pratique, écologique et économique aux transports en commun et aux véhicules personnels... Pourtant on pourrait croire que depuis de nombreuses années leur utilisation révèle des disparités entre les hommes et les femmes. Quelles sont-elles ? Est-ce qu'elles existent toujours en 2024 ?
Les infrastructures : Les femmes peuvent être plus réticentes à cause du manque d'insfrastructures cyclables. Selon une étude de Lime datant de 2022, "les femmes considèrent que le manque d'infrastructures est un frein majeur à leur usage." La peur de se faire percuter ou autre pouvait empêcher les femmes de sauter le pas. Heureusement en 2 ans, de plus en plus de villes ont décidé d'augmenter la création de pistes et bandes cycblables... Rendons les routes plus sûres. Aujourd'hui on remarque de plus de plus de femmes sur leur bolide, dans la vie de tous les jours. Certaines utilisatrices expliquent utiliser leur EDPM très régulièrement pour leurs déplacements pros et persos.
La perception publique et la sécurité : L'enseigne de trottinette free floating, DOTT, a révélé que de nombreuses femmes ont classé la trottinette électrique comme un engin plus sûr la nuit, que la marche et les transports en commun. En effet, il est bon de rappeler qu'en 2020, 57 000 plaintes avaient été déposé par des femmes pour des faits de violences sexuelles dans les transports en commun. Rouler de nuit, sur son EDPM, est vu comme plus rassurant pour rentrer chez soi. Un moyen sur, pour celles qui traviellent de nuit ou encore juste pour rentrer d'une soirée.
Les stéréotypes : souvenez-vous il y a quelques années en arrière, la micro-mobilité urbaine était souvent marquée par des normes sociales qui pouvaient décourager les femmes de les adopter. La représentation médiatique et publicitaire des trottinettes électriques ou gyroroue ciblaient souvent un public masculin, renforçant l'idée que ce mode de transport était moins adapté ou moins sûr pour les femmes. Cette représentation biaisée contribuaient à perpétuer les inégalités en limitant la visibilité et l'encouragement des femmes à utiliser ces véhicules. Mais qu'est-ce-que qu'il en est aujourd'hui ? Grâce aux réseaux sociaux et à certains types de publicités on voit de plus en plus de femmes adopter ces modes de transport. Chez Mobilityurban, nous avons toujours voulu mettre en avant les femmes en les interviewant, en réalisant des partenariats avec certaines d'entre elle, etc. Nous avons également Bérangère, le visage de Mobilityurban qui est une utilisatrice des roues et trottinettes. Cela est important de montrer que même des femmes peuvent très bien s'y connaitre en EDPM.
D'ailleurs, on peut vous assurer que ces engins apportent beaucoup à la femme, à son besoin d'indépendance et de confiance en elle. On vous explique cela....
LA GYROROUE ET LA TROTTINETTE : UN MOYEN DE RENFORCER L'INDÉPENDANCE ET LA CONFIANCE EN SOI !
Tout comme la voiture a pu contribuer à l'émancipation de la femme au fil des années, on peut se demander si les EDPM n'ont pas le même effet ? En effet, l'essor de la gyroroue et de la trottinette électrique représente bien plus qu'une simple évolution des moyens de transport urbains ; il s'agit d'une véritable révolution dans la perception de la mobilité, particulièrement pour les femmes. Ces technologies, symboles d'indépendance et d'autonomie, jouent un rôle crucial dans l'émancipation féminine et la construction de la confiance en soi. En choisissant ces modes de déplacement, les femmes s'affranchissent des contraintes et des dépendances traditionnellement associées aux transports en commun ou à la possession d'un véhicule personnel. La gyroroue et la trottinette électrique offrent une liberté de mouvement sans précédent, permettant aux utilisatrices de se déplacer selon leurs propres termes, d'éviter les embouteillages, de réduire les temps de trajet et de maîtriser plus efficacement leur emploi du temps.
De plus, l'apprentissage et la maîtrise de ces nouveaux engins sont en eux-mêmes des actes "d'empowerment". Surmonter l'appréhension initiale et développer les compétences nécessaires pour naviguer en toute sécurité dans l'espace urbain renforcent la confiance en soi et le sentiment de compétence. De plus, l'utilisation de la gyroroue et de la trottinette électrique dans des espaces publics, souvent dominés par des modes de transport plus traditionnels, contribue à une visibilité accrue des femmes dans l'espace urbain.
Ces moyens de transport ne favorisent pas seulement l'autonomie physique ; ils encouragent également une indépendance émotionnelle et psychologique. Se déplacer librement, sans craindre les contraintes horaires ou les difficultés de parking, offre une sensation de contrôle et d'efficacité personnelle. Cela se traduit par une augmentation de la confiance en soi, essentielle tant dans la sphère personnelle que professionnelle. L'adoption de la gyroroue et de la trottinette électrique par les femmes n'est donc pas seulement une question de commodité ; c'est un acte d'affirmation de soi et une étape vers une plus grande émancipation. D'ailleurs pour certaines utilisatrice de ces micromobilités, cela devient impensable de retourner vers des mobilités plus classique : "il y a encore 2 ans j'utilisais la voiture ou les transports, aujourd'hui cela m'est impensable ! Si j'ai un souci avec ma gyroroue, je vais devoir en trouver une de secours".
LES EDPM : DES COMMUNAUTÉS D'UTILISATEURS AVEC DE PLUS EN PLUS DE FEMMES !
Souvenez-vous, il y a quelques années on voyait encore très peu de femmes parmi la communauté des wheelers et électrotteurs. Ces mobilités étaient encore très masculines, et attiraient énormément d'hommes... Aujourd'hui, on peut dire que les choses ont (un peu) évolué. Aujourd'hui nous voyons de plus en plus de femmes, de tous les âges, souhaitant se déplacer autrement à trottinette ou roue électrique. Ainsi, à travers les villes du monde entier, il émerge un phénomène social captivant : l'intégration croissante des femmes dans les communautés d'utilisateurs de trottinettes et de gyroroues. Ce mouvement, qui gagne en popularité, symbolise non seulement un changement dans les choix de mobilité urbaine, mais aussi une évolution significative dans la manière dont les femmes s'emparent de l'espace public. Et ça c'est top !
Ainsi ces communautés spécifiques, regroupant une majorité d'hommes, voient apparaitre de plus en plus de femmes. En effet, cela leur permet de partager leurs expériences, échanger des conseils et organiser des rencontres mixtes ou 100% féminine. Très populaires aux États-Unis, les rides féminins commencent à voir le jour en France. Ces communautés bienveillantes permettent non seulement d'apprendre les uns des autres mais aussi de promouvoir la sécurité et le plaisir de la conduite en ville. Au-delà de l'aspect pratique, l'engagement des femmes dans ces communautés représente un acte d'autonomisation. En se réunissant et en prenant possession des rues sur leurs trottinettes et gyroroues, elles défient les stéréotypes et les normes sociales qui limitent souvent la mobilité féminine dans l'espace public. Cela témoigne d'une prise de contrôle sur leur environnement et de la création d'un espace où elles peuvent être à la fois visibles et actives.
Rajoutons que l'impact de ces communautés va au-delà de la simple mobilité. Les rencontres et les échanges favorisent le bien-être, réduisent l'isolement et construisent un sentiment d'appartenance. De plus, elles contribuent à sensibiliser à la sécurité routière et à promouvoir l'utilisation durable des transports. En définitive, ces groupes ne se contentent pas de changer la manière dont les femmes se déplacent ; ils participent à une transformation sociale plus large, encourageant une culture de la mobilité inclusive et respectueuse.
En conclusion, la popularité croissante de la gyroroue et de la trottinette électrique parmi les femmes n'est pas seulement le reflet d'une évolution des préférences de mobilité ; elle symbolise aussi un mouvement plus large vers l'autonomie, la responsabilité écologique, l'empowerment et la solidarité. De plus les communautés de wheelers et electrotteurs rassemblant de plus en plus de femmes, ou encore les réseaux sociaux montrant de plus en plus de rideuses, illustrent une transformation profonde dans la manière dont les femmes se déplacent et interagissent dans l'espace urbain.
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